Soyouz MS-17: l’assemblage final du lanceur avec le vaisseau est achevé
l'étage principal du lanceur Soyouz 2.1a avec l'inscription "Sambo".
Dans le bâtiment d'assemblage et d'essai (MIK 254), les équipes de Roscosmos ont achevé l'assemblage général de la fusée spatiale Soyouz-2.1a. Durant les travaux, le composite supérieur (vaisseau spatial Soyouz MS sous la coiffe) a été solidarisé au troisième étage, après quoi le système de propulsion du système de sauvetage d'urgence (SAS) a été installé. Dans la seconde partie de la journée, l'ensemble résultant a été transféré sur l'unité de transport et d'installation et fixé avec l'ensemble formé des premier et deuxième étages.
En fin de journée, dans la salle de conférence du site n° 254 du cosmodrome de Baïkonour, une réunion de la Commission d'État pour les essais en vol des complexes spatiaux habités s'est tenue sur l'état de préparation du lanceur Soyouz-2.1a avec le vaisseau spatial habité Soyouz MS-17 pour décider de l'exportation vers complexe de lancement du site n° 31. Après avoir entendu les rapports sur les résultats des tests, il a été décidé d'envoyer le lanceur sur le pas de tir le 11 octobre au matin.
En outre, la Commission d'État a confirmé l'utilisation d'un système de rendez-vous ultra-rapide à deux orbites, qui permettra au vaisseau spatial d'atteindre l'ISS en seulement trois heures après le lancement.
Par ailleurs les équipages principaux et de réserve du vaisseau spatial habité de transport Soyouz MS-17 poursuivent leur formation au centre de formation aux essais du site n° 17. Aujourd'hui, leur programme de formation comprenait des cours sur l'approche manuelle de l'engin spatial avec la Station spatiale internationale, la documentation de bord, l'étude de l'état technique actuel du segment de l'ISS (selon les données du centre de contrôle de mission (TsOUP) du TsNIIMash). Les cosmonautes et les astronautes subiront également des examens médicaux quotidiens.
Le départ de la prochaine expédition à long terme est prévu pour le 14 octobre 2020 à 08:45:04 heure de Moscou. Rappelons que l'équipage principal se compose du commandant Sergueï Ryzhikov (Roscosmos), de l'ingénieur de vol 1 Sergueï Koud-Sverchkov (Roscosmos) et de l'ingénieur de vol 2 Kathleen Rubins (NASA). Leurs remplaçants sont les cosmonautes de Roscosmos Oleg Novitsky , Pyotr Doubrov et l'astronaute de la NASA Mark Vande Hai.
Le lanceur porte des inscriptions inhabituelles comme notamment l'inscription "SAMBO".
En effet en janvier 2020, Roscosmos et la fédération panrusse de SAMBO ont signé un accord de coopération, dans le cadre duquel la première étape était le projet "Sambo à l'école", dans le cadre duquel pour le ZATO (les villes fermées de Roscosmos soit donc: la cité des étoiles, Baïkonour et Tsiolkovsky) des équipements de Sambo seront transférés dans les salles de sport des écoles. Afin de populariser SAMBO en tant que sport national et international, à la demande de la Fédération de SAMBO, une symbolique commémorative de ce sport a été appliquée au lanceur Soyouz-2.1a.
Si vous ne savez pas ce qu'est le Sambo voici ce que dit wikipédia en résumé: Le sambo (en russe : Самбо) est un art martial et un sport de combat créé en URSS dans les années 1930, mélangeant principalement le judo, la boxe et la lutte (samoz). Suivant le type de sambo pratiqué, l'usage des percussions pieds-poings peut être autorisé (combat sambo) en plus de son aspect lutte (sambo sportif), faisant du sambo une catégorie proche du combat libre.
Sources et crédits photographiques: Energuya/RKTs Progress/TsENKI/Roscosmos
Un timbre de Russie consacré au Sambo en 2013.
Le composite supérieur avec son compartiment d'adaptation: on distingue l'arrière du vaisseau Soyouz MS-17.
Une autre image du composite supérieur. On repère bien le moteur principal (du moins l'obturateur qui le cache) et les quatre bloc de double moteurs d'orientation.
Le troisième étage du lanceur.
Composite supérieur (à droite) et troisième étage (à gauche) vont être assemblés. Notez la présence sur le troisième étage du logo de la Fédération de Sambo.
Le composite supérieur est roulé vers le troisième étage.
Les deux éléments sont ensuite solidarisés.
C'est au tour du SAS (le système de sauvetage en cas d'avarie au décollage) d'être préparé.
On déballe les élément de ce SAS.
Compte-tenu de sa composition (c'est une petit fusée à poudre) le SAS est particulièrement bien attaché pour son transport.
Mise-en-place des contre-poids qui assurent l'orientation de l'ensemble lorsqu'il arrache le composite supérieur au lanceur défaillant.
Le SAS est soulevé pour l'amener à l'extrémité de la partie haute de la fusée. Là-auusi un système de contre-poids assure l'alignement du SAS.
Huit boulons explosifs vont retenir le SAS à la coiffe de la fusée.
La fixation du SAS à la coiffe. Fixation mécanique mais aussi fixation des câbles de commande.
L'alignement du SAS avec la coiffe.
Le personnel prépare le wagon de transport et d'érection: ici la mise-en-place des conduites de thermorégulation.
La partie inférieure du lanceur est placée sur le wagon de transport.
La partie inférieure du lanceur est placée sur le wagon de transport.
La partie inférieure du lanceur est placée sur le wagon de transport.
La partie inférieure du lanceur est placée sur le wagon de transport.
C'est au tour de la partie supérieure du lanceur d'être disposé sur le wagon de transport.
Assemblage final.
Le lanceur avec Soyouz MS-17 est prêt à son transfert vers le pas de tir. Ce sera pour après-demain, soit le 11 octobre au matin.
La réunion de la Commission d'Etat, qui se tient sous la direction de Sergueï Romanov (à gauche), écoute les rapports sur la préparation du lancement.
La salle lors de la réunion. Assis, les mains gantées de bleu, Igor Barmine, 77 ans, le célèbre concepteur des pas de tir soviétiques et russes.