Sea Launch: les sanctions US ne permettent pas la viabilité de la plateforme pour son propriétaire hors de commandes nationales selon Igor Ozar
La question du devenir de la plateforme de lancement Sea Launch continue d'agiter les milieux spatiaux russes.
En raison des restrictions imposées par le département américain de la Défense, toute coopération entre des sociétés étrangères et le propriétaire du Sea Launch à partir de 2023 devient impossible. Dans de telles circonstances, son propriétaire sera obligé de se concentrer uniquement sur les besoins intérieurs de la Russie en matière de lancement spatiaux, en particulier sur le programme spatial fédéral, écrit RBC.
Cela est indiqué dans une lettre au directeur général par intérim d'Energuya Igor Ozar, adressée à Sergueï Savelyev, directeur général adjoint de Roscosmos (propriétaire de la participation majoritaire dans Energuya) pour la coopération internationale, datée du 16 juin.
Energuya a été propriétaire de la plateforme de lancement en mer de 2010 à 2018, puis S7 Airlines l'a racheté. Mais le propriétaire actuel du a gelé son exploitation, notamment en raison du coût élevé. Récemment, la société d'État Rosatom a annoncé la possibilité d'acheter le port spatial maritime
Le principal problème déterminant la faisabilité du projet commercial est le volume des commandes, rappelle Ozar dans sa lettre. Dans le cadre des restrictions imposées par les États-Unis, il est impossible de garantir l'existence d'un cosmodrome sans un «l'Etat comme client».
"Dans ce cas, il faudra une coordination unifiée des lancements depuis les divers complexes de lancement pour qu'au moins deux ou trois lancements d'Etat russes aillent à Sea Launch", écrit le responsable d'Energuya. Sinon, "l'exploitation commerciale du complexe n'est pas praticable", a-t-il souligné.
[on notera l'hypocrisie américaine qui achète des moteurs russes pour ses fusées (elle en a encore besoin jusqu'à ce qu'elle dispose de ses nouveaux moteurs!) mais interdit ensuite aux sociétés américaines (et de fait à celles d'autres pays dans son giron) de faire commerce avec les russes (bravo la libre concurrence non faussée!].Sources: Novosti Kosmonavtiki et RBK