« Argo » un futur cargo spatial réutilisable privé russe?

La Terre vue de l'ISS.

Nous en avions déjà parlé en 2019: la société privée russe  Reusable Transport Space Systems semble confirmer son intention de développer un cargo réutilisable pour ravitailler l'ISS.

La société russe Reusable Transport Space Systems a commencé à fabriquer une coque composite pour le prototype du vaisseau spatial Argo, rapporte RIA Novosti .
"Maintenant, nous travaillons avec les spécialistes du fabricant pour concevoir et fabriquer une boîte à outils pour la création directe du vaisseau", a déclaré à l'agence Sergey Sopov, président du conseil d'administration de la société.
Selon lui, en raison du manque de technologies nécessaires en Russie, ils ont décidé de commander une coque composite en Allemagne, ce qui accélérera le processus de création d'Argo. Par la suite, la production en série de coque et de composants sera déployée en Russie.
"Ainsi, le prototype de la coque peut être mis en place pour l'installation d'équipements et le début d'essais au sol au premier semestre 2021", a expliqué Sopov.
Plus tôt, Reusable Space Transport Systems a annoncé le développement d'un vaisseau spatial de transport Argo bon marché pour la livraison de marchandises à la Station spatiale internationale.
Le cargo spatial sera composé du cargo spatial réutilisable lui-même capable de livrer jusqu'à deux tonnes de fret à l'ISS et de retourner jusqu'à une tonne de fret, ainsi que d'un compartiment de propulsion jetable.
Argo sera composé de composites de 58%, ce qui réduira considérablement sa masse. Le premier lancement test est prévu pour 2024.
[Sergueï Sopov est l'ancien DG de S7 Space. Il a déjà un projet similaire lors de son passage à S7 Space, il s'agit donc de la continuation de ce même projet au travers d'une société qu'il a créée pour cet objectif.
En ce qui concerne la coque en matériaux composites, on pense à la première version du futur vaisseau piloté de Roscosmos "Orël" qui avait été conçu, pour sa partie réutilisable, en matériaux composites, dont un prototype avait également été fabriqué en Allemagne. Au final cette solution avait été écartée pour des raisons techniques. Il est vrai que dans le cas d'Orël, il s'agit d'un vaisseau destiné à des vols "au-delà de l'orbite terrestre" et non d'un vaisseau "orbite basse": les contraintes techniques sont diffférentes.]
Cette initiative privée se concrétisera-t-elle vraiment?