Exit-2: le simulateur de sortie dans l’espace

Prokopiev et Kononenko dans leur scaphandre du simulateur "Exit-2" (Выход-2) en compagnie d'Oleg Blinov pour le support.

Déjà utilisé pour des expériences de réadaptation immédiate au retour des vols de longue durée (capacité à réaliser des tâches complexes après l'atterrissage), le simulateur de sortie dans l'espace installé au TsPK, permet maintenant, à l'instar de ses frères pour le Soyouz ou le segment russe de l'ISS, de réaliser des tests durant lesquels les cosmonautes font face à des situations d'urgence.

Ce simulateur ne reproduit pas, évidemment, l'apesanteur, bien que les cosmonautes soient quand même "suspendus" à des câbles les libérant du poids de leur scaphandre. Le simulateur comprend tout de même un bon nombre des éléments "réels" d'une sortie dans l'espace: écoutille du module sas, liaisons radio avec le centre de contrôle au sol (TsOUP) et entre les membres de l'équipage, et éléments assurant la survie.

Il est ainsi possible de simuler des situations comme un manque d'étanchéité et de mauvaises communications radio ou leur absence totale.

Le 4 avril Sergueï Prokopiev et Oleg Kononenko, de la mission ISS 56/57 en ont fait l'expérience et selon eux le système est vraiment très utile car il reproduit très bien les conditions réelles. En gros "on sait à quoi s'attendre" lors d'une sortie dans l'espace. Selon la formule: "un homme averti en vaut deux".

La sortie dans l'espace et l'activité extravéhiculaire (EVA) sont des moments très risqués. Et pourtant jusque là, si les sensations physiques pouvaient être reproduites partiellement en piscine, l'entraînement et le test des réactions du cosmonautes n'étaient pas réalisées. Désormais, de la même manière qu'avec les simulateurs Soyouz ou des modules de l'ISS, on pourra tester des situations d'urgence, y compris où le cosmonaute n'a plus accès à aucune documentation et ne doit compter que sur le savoir appris et ses capacités de réaction, sans aucune aide externe. Des examens seront pratiqués avec une commission qui choisit le type d'épreuve (donc d'avarie) juste avant la séance.

La séance du 4 avril a impliqué le TsPK bien sûr, mais aussi le TsOUP, Energia et Zvezda, le fabriquant des scaphandres ORLAN-MKS.

Source et crédits photographiques: TsPK

Le simulateur Exit-2 au TsPK.