Bion-M n°2: satellite biologique

L'arrivée des composants du satellite à Baïkonour.

L'arrivée des composants du satellite à Baïkonour. En haut le compartiments technique et de propulsion. En bas la sphère pressurisée où logeront les animaux, et qui reviendra sur Terre.

Le 20 août, l'un des programmes spatiaux russes les plus attendus de ces dernières années, le satellite Bion-M n°2, sera lancé depuis Baïkonour.

Après de nombreux transferts dans le temps et ajustements techniques, souris, escargots, plantes et même geckos sont prêts à voler. Ils passeront 30 jours en orbite, soit la durée des futurs vols habités vers la station ROS, la Lune et Mars.

Bion-M n°2 s'élèvera à 1 000 km d'altitude, où l'impact du rayonnement cosmique est bien plus fort que sur les orbites basses standard.

L'objectif principal de la mission est d'étudier les effets d'une exposition prolongée à l'apesanteur et à un rayonnement accru sur les mammifères.

Une attention particulière sera portée aux souris C57BL/6. Ces petits « cosmonautes » feront l'objet d'une expérience à grande échelle : leur santé sera surveillée non seulement en orbite, mais aussi dans des conditions reproduisant fidèlement l'environnement de vol terrestre. Une analyse comparative apportera des réponses aux questions sur le système nerveux central, le cœur, la respiration, le système musculo-squelettique, l'immunité et même les mécanismes de régénération cellulaire.

Il est important que les animaux ne soient soumis à aucune expérience supplémentaire pendant le vol. Seule l'observation est nécessaire. Cette approche « pure » permettra d'enregistrer les réactions naturelles de l'organisme à l'environnement spatial.

« Bion-M » n° 2 ne se limite pas à la biologie. Il embarque également des expériences technologiques et de science des matériaux. L'une d'elles poursuit le programme de cristallisation des protéines en microgravité, lancé sur le précédent « Bion ». Ces recherches sont importantes pour la création de nouveaux médicaments et la compréhension de la structure des molécules complexes.

La conception du satellite a été modernisée pour de nouvelles missions.

Il se compose d'un module de descente étanche (de type « Vostok/Voskhod/Zenit ») et d'un compartiment d'assemblage d'instruments (« Resours-P/Yantar »). Tout cela prend en compte le rayonnement de fond accru. Des équipements scientifiques sont installés à l'intérieur et à l'extérieur du module de descente. Une fois la mission terminée, il reviendra sur Terre avec une précieuse « récolte » de données.

Source: Chronique spatiale; Crédits photographiques: TsENKI/Roscosmos

La sphère, de type Vostok, est extraite du conteneur à Baïkonour.

La sphère, de type Vostok, est extraite du conteneur à Baïkonour.

Mise en place du compartiment technique.

Mise en place du compartiment technique sur le stand de préparation.

Le compartiment technique est placé sur le stand de préparation.

Le compartiment technique est placé sur le stand de préparation. La "coupelle" supérieure, où viendra se loger la sphère avec les animaux, est située sur le haut. Les parties blanches correspondent au système de régulation thermique.

Le support qui va permettre de hisser la sphère au sommet du satellite.

Le support qui va permettre de hisser la sphère au sommet du satellite.

La sphère qui contiendra les animaux.

La sphère qui contiendra les animaux.

En route pour l'assemblage des deux parties du satellite.

En route pour l'assemblage des deux parties du satellite.