La Douma d’Etat pourrait ratifier l’accord avec la Chine sur la création de la station lunaire le 15 mai
Lors d'une réunion plénière le 15 mai, la Douma d'État envisage de ratifier un accord avec le gouvernement chinois sur la coopération pour la création d'une Station scientifique lunaire internationale (ILRS).
Cela découle du projet de résolution sur le calendrier d'examen par les députés des questions en mai, publié dans la base de données de la Douma.
L'accord a été signé en novembre 2022 et soumis à la Douma d'État pour ratification en mars 2024.
La note explicative précise que l'accord a été conclu dans le but de créer un cadre organisationnel et juridique pour la mise en œuvre d'une coopération mutuellement avantageuse dans le domaine de la création et de l'utilisation de la station.
"L'accord répond aux intérêts de la Fédération de Russie, car il contribuera au renforcement du partenariat stratégique de la Fédération de Russie avec la RPC, au développement des activités spatiales russes, à la consolidation du rôle de premier plan de la Fédération de Russie dans l'exploration de l'espace, y compris la mise en œuvre de travaux sur l’exploration et l’utilisation de la Lune", indique le document.
Il est à noter que la mission de la station est de mener des travaux de recherche multidisciplinaires et polyvalents, y compris l'exploration et l'utilisation de la Lune, des expériences de recherche fondamentale et des tests technologiques, avec la possibilité d'une exploitation sans pilote à long terme de la station avec le perspective d'assurer une présence humaine sur la Lune.
"La mise en œuvre de la coopération bilatérale russo-chinoise dans le domaine de la création et de l'utilisation de l'ILRS [MNLS en russe] permettra d'augmenter l'efficacité des recherches menées sur le MNLS grâce à la réduction des coûts d'utilisation et de création de l'ILRS et de éviter les risques techniques et financiers potentiels dans la mise en œuvre de projets d'exploration et d'utilisation de la Lune, ainsi que d'effectuer les préparatifs des scientifiques et des spécialistes qui mettront en œuvre des projets spatiaux scientifiques à l'avenir », c'est ce qui découle de la note explicative.
L'accord comprend également des dispositions relatives à la protection de la propriété intellectuelle créée ou transférée dans son cadre, comme indiqué dans le document.
[KN: si cette ratification est votée, cela est historique car concrétisant (et accélérant) un changement important de partenariat entre la Russie et les autres pays, passant d'un partenariat privilégié avec les USA et l'Europe occidentale à un partenariat avec l'Asie et potentiellement l'Afrique, l'Amérique latine. Une fois de plus on dénoncera l'aveuglement occidental à vouloir couper les relations scientifiques avec la Russie, politique à courte vue. L'Europe est particulièrement aveugle, les USA ayant maintenu une forte coopération avec la Russie sur l'ISS].Source: TASS