L’IMBP commencera ses travaux expérimentaux avec des analogues terrestres de la poussière lunaire en 2024

Sol rapporté de la Lune par le module de retour de Luna-16 (en 1970) au musée GeoKhi (Géo-chimie).

L'Institut des problèmes médicaux et biologiques (IMBP) de l'Académie des sciences de Russie commencera à mener des études expérimentales sur les analogues terrestres de la poussière lunaire en 2024. 

Le chef de l'organisation, Oleg Orlov, l'a signalé à TASS.

"Nous prévoyons de commencer des travaux expérimentaux avec des analogues terrestres de la poussière lunaire en 2024. Premièrement, nous commencerons à travailler non pas avec des personnes, mais avec des objets biologiques. Il existe des schémas et des programmes éprouvés, l'académicien V. M. Baranov est activement engagé dans la recherche. Mais pas avec de la vraie poussière lunaire. C'est encore prématuré. Il est peu probable qu'il soit possible de trouver un analogue complet, mais des analogues aux propriétés aussi proches que possible sont à l'étude", a déclaré Orlov.

Le spécialiste a également expliqué pourquoi la véritable poussière lunaire ne peut pas être utilisée dans des expériences. 

"La question est la quantité. Une petite quantité de poussière lunaire, bien sûr, peut être trouvée dans les laboratoires sur Terre, où est stockée la substance apportée de la Lune. Mais ce sont des doses microscopiques qui ne conviennent pas à la recherche expérimentale. Nous avons besoin d'un substance dont les propriétés seront aussi proches que possible, mais disponible en quantité illimitée", a souligné le chef de l'IMBP.

Selon Orlov, le contact humain avec la poussière lunaire peut avoir des conséquences désagréables en raison des caractéristiques inhérentes à toute particule de poussière. 

"Les éléments de poussière lunaire sont pointus, de forme irrégulière et dangereux en cas de blessure. La poussière a également certaines propriétés physiques - c'est un nuage magnétisé omniprésent dont on ne peut pas se débarrasser ; il pénètre dans toutes les fissures. Tout d'abord, il y a un problème de sécurité. Comment protéger au maximum une personne des effets de cette poussière. Elle est dangereuse pour la respiration, peut entraîner de graves maladies pulmonaires, peut pénétrer partout et nuire à la peau - provoquer des réactions cutanées et allergiques", a déclaré le spécialiste.

Auparavant, l'IMBP avait déclaré que les résultats des études sur la poussière lunaire seraient pris en compte lors du développement des combinaisons spatiales lunaires.

Le 15 novembre, il a été annoncé que l'envoi de cosmonautes russes sur la Lune était prévu entre 2031 et 2040.

La sonde automatique Luna-16 (modèle) avec son module de retour (la boule rouge-brune) en haut de l'image ©Wikipedia.

Source: TASS;