Proton au musée ?!
Le lanceur Proton-M sur le parc extérieur du "Park Patriot" à Koubinka. Le fin observateur remarquera que sur ce cliché on voit très bien que les éléments qui ressemblent à des boosters latéraux n'en sont pas. Ce sont seulement les réservoirs de carburant avec à l'extrémité, pour chacun un moteur. Le réservoir d'oxydant est situé dans le corps central. Le premier étage forme un tout qui se sépare d'un seul bloc du second étage.
Proton est devenu une partie de l'exposition du Central Park "Patriot" à Koubinka près de Moscou.
Une maquette grandeur nature peut être vue lors de l'exposition à ciel ouvert du site du musée n°1.
La cérémonie d'ouverture a réuni la direction du Centre Khrounichev, des vétérans, des spécialistes de l'entreprise, des représentants du ministère russe de la Défense et des organisations industrielles connexes.
L'histoire des vols de "l'universel cinq cents" [UR-500] a commencé en 1965.
Le premier lancement du lanceur UR-500, développé sous la direction de l'académicien Vladimir Nikolayevich Chelomeï, a eu lieu depuis Baïkonour.
À l'aide d'une fusée, le satellite scientifique Proton-1 a été lancé en orbite terrestre basse. Par la suite, le nom du satellite a été attribué à la fusée elle-même.
Il compte plus de 420 lancements dans diverses versions dans l'intérêt du ministère de la Défense, dans le cadre de programmes fédéraux et commerciaux, toute une gamme de programmes d'importance économique, scientifique et de défense nationale a été mise en œuvre.
Au cours des dernières décennies, Proton a acquis la réputation d'être l'un des missiles de classe lourde les plus matures, les plus fiables et les plus rentables au monde.
Avec l'aide de Protons, toutes les stations orbitales à long terme de la série Salyut, les stations orbitales automatiques Almaz, les modules de la station Mir, les modules de l'ISS Zarya, Zvezda et Naouka ont été mis en orbite.
[KN: C'est un peu la mise au musée, dans tous les sens du terme, du lanceur Proton. Qui n'a pas toujours été fiable mais qui a quand même été le lanceur emblématique de l'exploration spatiale soviétique et russe puisqu'il a mis en orbite tous les gros modules des différentes stations, y compris du segment russe de l'ISS.Il reste plusieurs lanceurs inutilisés. On ne sait pas s'il seront utilisés. Normalement ses lancements depuis Baïkonour devront s'arrêter en 2025 en raison de l'accord avec le Kazakhstan. Surtout les charges utiles sont manquantes ou non prêtes pour cette date butoir. Et surtout la Russie va tout miser sur son nouveau lanceur lourd Angara depuis Vostochny.]
Source et crédits photographiques: Roscosmos
Proton sur le site n°1 du musée du Parc Patriote.
La photo de famille devant Proton-M (et l'étage d'injection Briz-M).