Lanceur Amour-SPG: la commission de reconnaissance commence ses travaux à Vostochny
Hier, au cosmodrome de Vostochny, s'est tenue une réunion pour lancer les travaux de la commission de reconnaissance, dont la tâche est de déterminer les zones d'atterrissage du premier étage réutilisable du futur lanceur Amour-SPG.
Au cours de la semaine, la commission visitera les territoires de la région de l'Amour, le territoire de Khabarovsk et la République de Sakha (Iakoutie).
Dans le cadre de la commission de reconnaissance, il est prévu de déterminer les options privilégiées pour localiser et relier les sites d'atterrissage sur le terrain pour le premier étage de la fusée Amur et d'envisager des options pour organiser le transport du premier étage des sites d'atterrissage au cosmodrome de Vostochny. Il est également prévu de déterminer l'emplacement des points de mesure mobiles pour assurer la collecte, la réception et l'enregistrement de la télémétrie.
Le début des travaux de reconnaissance est une étape vers la création du complexe de fusées spatiales Amour-SPG au cosmodrome de Vostochny. À ce jour, la conception préliminaire du complexe a été défendue avec succès et la phase de conception technique est en cours.
"Amour-SPG" est un lanceur de classe moyenne à deux étages avec un premier étage réutilisable et la capacité de lancer dans une conception unique. Le gaz naturel liquéfié et l'oxygène liquide seront utilisés comme composants de carburant pour la fusée Amour.
[KN: on dirait bien que le projet de fusée réutilisable est devenu important pour Roscosmos. Il s'agit de remplacer à terme le lanceur Soyouz 2, donc le lanceur de classe moyenne qui sert à tout ou presque. La Russie a en effet tout ce qu'il faut pour ce genre de projet: en particulier un moteur au méthane dont la conception et même les essais au feu remontent à plusieurs années, même s'il reste à le finaliser. Il ne manquait plus qu'une volonté politique et financière. L'intérêt est d'obtenir une réduction des coûts de fabrication (Et donc de lancement). On en a souvent parlé ici, le lanceur soyouz pour fiable et vénérable qu'il soit (conception remontant aux année 50), est compliqué à produire en raison des nombreux changements diamètre de sa structure à un moment où tous les autres lanceurs ont adopté le cylindre pour les différents étages. Le projet ne sera opérationnel probablement qu'à la fin de la décennie mais il sera intéressant de voir comment les Russes vont solutionner les défis techniques. En particulier les zones de retour du premier étage: toute la partie orientale de la Russie est très boisée et pas question d'atterrir sur la mer qui est beaucoup moins calme qu'au large de la Floride. Ensuite se pose la question du pas de lancement qui n'existe pas encore...A suivre donc]Source et crédits photographiques: TsENKI/Roscosmos