La Russie étudie la possibilité de réaliser la maintenance du remorqueur nucléaire « Zeus » en orbite terrestre

Vue d'artiste du remorqueur nucléaire Zeus.

Vue d'artiste du remorqueur nucléaire Zeus.

Roscosmos étudie la possibilité de maintenir le remorqueur nucléaire Zeus dans l'espace, y compris à l'aide d'un vaisseau de croisière réutilisable multifonctionnel.

Cela a été annoncé par le directeur exécutif de Roscosmos pour les programmes et la science prometteurs, Alexander Bloshenko.

"Pour assurer une flexibilité et une durabilité maximales d'un système de transport aussi complexe, les possibilités de maintenance de Zeus sont en cours d'élaboration préliminaire. Par exemple, cela peut être fait en utilisant un navire ailé réutilisable multifonctionnel", a déclaré Bloshenko dans une interview avec Izvestia.

Selon le directeur exécutif de Roscosmos, un tel navire ailé pourrait ravitailler le remorqueur avec des composants consommables, ainsi que diagnostiquer le véhicule et effectuer des réparations.

[Y aurait-il une volonté de ressusciter, sous une forme ou une autre, le projet Kliper de RKK Energuya qui avait un temps prévalu, à la moitié des années 2000, pour remplacer le vaisseau soyouz? L'environnement géo-politique particulièrement hostile vis-à-vis de la Russie, pourrait-il pousser les Russes à totalement "reprendre leurs billes" dans le domaine spatial et à développer leur effort dans leur propre voie? Extrêmement déçus par leurs partenaires américains et surtout européens (sanctions contre leurs entreprises spatiales civiles, arrêt du projet ExoMars, arrêt du télescope eRosita...), ils semblent s'apercevoir que la coopération, y compris sur l'ISS, ne leur apporte plus qu'un faible bénéfice autre que de maintenir le savoir-faire. Surtout ils s'apercoivent qu'ils doivent s'assurer d'une certaine indépendance technologique y compris dans l'espace. On perçoit aussi des signes indiquant qu'ils pensent la présence humaine dans l'espace seulement nécessaire lorsque l'automatisation ne peut pas prendre le relais: sur leur future station, si elle est construite, la présence de cosmonautes ne sera pas permanente... En tout cas le débat, pour discret qu'il soit, existe tant au sein de l'industrie spatiale que des milieux dirigeants politiques. A suivre].

Source: TASS