TsNIIMash brevète un système d’atterrissage pour un étage de fusée retournant sur Terre

On apprend que le TsNIIMash, le principal institut de recherche et certification de Roscosmos, a déposé un brevet pour un système de retour (atterrissage) d'un étage de lanceur.

L'info est ainsi rédigée et sa traduction automatique la suivante (avec quelques corrections):

TsNIIMash (institut scientifique principal de Roskosmos) a reçu un brevet pour un dispositif d'atterrissage d'un étage rentrant d'un lanceur. Ceci est indiqué dans les documents distribués par l'Institut fédéral de la propriété industrielle.

"Le dispositif d'atterrissage de l'étage de rentrée de la fusée se compose d'une structure maillée en acier résistant à la chaleur et d'un manipulateur mécanique situé à la surface de la terre", indique le document, qui est à la disposition de TASS.

On suppose qu'après la fin de son fonctionnement normal, l'étage retournera sur Terre le long d'une certaine trajectoire définie par le système de contrôle et entrera dans l'appareil. L'étage de retour descendra alors à la base, faisant glisser la section de queue le long de la surface intérieure de la structure maillée.

La précision d'atterrissage sera assurée par un manipulateur mécanique qui capturera la fusée. Lorsque l'étage de retour descend à la base de la structure, le système de propulsion s'arrête. "L'unité de fusée elle-même est fixée au moyen de crochets de fixation installés au bas de la structure (par le bas) et les actionneurs d'un manipulateur mécanique (par le haut)", indique le brevet.

Actuellement, il n'y a pas de lanceur réutilisables en Russie. En octobre de l'année dernière, Roscosmos et le RKTs Progress ont signé un contrat pour le développement d'une conception préliminaire d'un complexe de fusées spatiales avec le premier étage réutilisable à propulsion au méthane, Amour. Il sera lancé depuis le cosmodrome de Vostochny dans la région de l'Amour.

D'un point de vue technique, vous y comprenez quelque chose? Pour nous, honnêtement, il est difficile sinon impossible d'imaginer le système avec ces seuls éléments.

Attendons donc d'en savoir plus.

Enfin il faut noter que cela ne signifie en rien que c'est ce système qui sera utilisé pour le lanceur Amour-LNG.

Par ailleurs il faut noter que les Russes ont longtemps émis des doutes sur la faisabilité économique de la récupération et la réutilisation des premiers étages des lanceurs. Il faut savoir que cela implique une perte de 20 à 30% de capacité pour la charge utile du lanceur (ajout d'équipements alliés au poids des ergols réservés pour le retour).

Cependant les Russes semblent arrivés à la conclusion qu'en liant cette réusabilité à l'utilisation du méthane (qui de plus la facilite: absence de suies dans les moteurs) cela peut devenir intéressant. Sans doute considèrent-ils aussi que faire revenir le premier étage d'un lanceur permet aussi d'éviter la recherche des débris qui retombent sur terre et le casse-tête des "drop zones" dans un pays où le territoire et l'emplacement des cosmodromes ne permettent pas aux étages de retomber dans la mer...

Source: TASS; Crédit d'illustration: www.russianspaceweb.com