Deux décisions importantes pour l’activité spatiale russe: créer une station nationale et repousser la création du lanceur super-lourd
Bien qu'il ne s'agisse que de recommandations, les décisions du Conseil Spatial de l'Académie des Sciences Russe (RAN) font figure d'évènement important.
On le savait déjà depuis un moment, les Russes souhaitent donner une forte inflexion à leurs activités spatiales.
On peut résumer ces inflexions de la façon suivante:
- développer l'utilisation du spatial pour l'économie du pays: Glonass, Programme Sphère ce dernier englobant l'ensemble des constellations satellitaires russes
- réduire le coût des opérations liées aux stations spatiales en orbite autour de la Terre
- développer l'exploration de l'espace lointain d'abord à l'aide de sondes automatiques
Ces choix ont des conséquences pratiques bien identifiées qui devraient être entérinées au plus au niveau de l'Etat (y compris par le président Poutine). Elles sont les suivantes:
- arrêter de participer à l'ISS en 2025 (eh oui!)
- créer une station spatiale nationale russe (probablement en conservant une part du segment russe de l'ISS, encore que cela poser un problème pour la relocaliser sur une orbite plus polaire)
- repousser la création du lanceur super-lourd Yenisseï pour le faire à partir des technologies nouvelles (méthane - réutilisabilité)
- développer, au travers du lanceur Amour-GNL, ces technologies
- utiliser Angara et ses versions pour toutes les activités "espace lointain" (Lune, Mars)
- Continuer à développer le vaisseau "Orël" et peut-être sa version légère pour être en mesure de visiter l'orbite lunaire avec des hommes.
- Développer l'espace "privé" et donc le lanceur "Soyouz-5" pour Baïterek et Sea-Launch
On trouvera dans les différentes infos de RIA Novosti la matière qui conduit à ces conclusions.
Sources: RIA Novosti, RIA Novosti et RIA Novosti