Entraînement à la descente en mode manuel pour Anna Kikina
En cas de défaillance du système automatique de manœuvre lors du retour du Soyouz à travers l'atmosphère, les cosmonautes doivent prendre la main et contrôler l'orientation du vaisseau afin que sa trajectoire minimise les effets de la décélération (les g subis). D'une certaine façon la capsule soyouz (son module de descente) plane en partie dans l'atmosphère (c'est donc tout-à-fait différent d'un retour simplement balistique (beaucoup plus rude!).
Pour s'entraîner à diriger le vaisseau les cosmonautes s'entraînent sur une centrifugeuse: il s'agit d'une part de garder la capacité à piloter malgré les g, mais aussi de ressentir l'effet de son "pilotage" sur l'importance des g. Ainsi la centrifugeuse du TsPK accélère ou ralentit selon la courbe de descente imprimée par le pilotage du cosmonaute. Bref une sorte de "retour de force" comme sur les consoles de jeu évoluées.
C'est donc à cet exercice que s'est attablée la seule cosmonaute féminine en activité dans l'escouade russe, Anna Kikina.
Le test, destiné à pratiquer les techniques de la descente, a eu lieu cette semaine. Sur un simulateur spécialisé TS-18, construit sur la base de la centrifugeuse TsF-18, Anna a pour la première fois effectué une "descente" d'une orbite proche de la Terre en mode dynamique. Auparavant, la formation à la descente contrôlée manuelle de la cosmonaute avait lieu dans le cockpit d'une centrifugeuse stationnaire (à l'arrêt donc).
Pour restaurer les connaissances acquises, le premier mode pendant la formation a été élaboré sans faire tourner la centrifugeuse. Anna Kikina a réalisé les deux scénarios suivants de descente d'orbite en dynamique, en ajustant la force G et la portée du point d'atterrissage du véhicule de descente.
Au total, pendant la formation, la cosmonaute de Roscosmos Anna Kikina a élaboré cinq modes dynamiques d'une durée de dix minutes chacun. Ses actions ont été évaluées positivement.