Un code de la route dans l’espace? La Russie étudie la question
Faudra-t-il réglementer la navigation dans l'espace?
Avec le problème des débris spatiaux, mais surtout la perspective de l'augmentation importante des satellites en exploitation que préfigurent les cosntellations OneWeb (600 satellites), Starlink (900 dans un premier temps) et Sphere (600), on peut se poser la question.
La Russie n'est pas en reste.
Elle devrait entamer l'élaboration de règles de «trafic» en orbite en raison du grand nombre de satellites qui devraient être lancés dans un avenir proche. La question de la création de telles règles est en cours de discussion, a déclaré Denis Kravchenko, vice-président de la commission de la Douma d'Etat sur la politique économique, l'industrie, le développement innovant et l'esprit d'entreprise.
"Nous devons initier les règles du"trafic" en orbite. Je pense que la Russie devrait le faire. Nous en discutons maintenant", a déclaré Kravchenko lors d'une table ronde sur l'amélioration du droit spatial.
Selon le député, lors de la discussion, l'avis des scientifiques est pris en compte.
Dans un avenir proche, un grand nombre de satellites devraient être mis en orbite. En particulier, le fondateur de SpaceX, Elon Musk, est sur le point de lancer environ 11 milles satellites dans le cadre du projet Starlink. Le lancement des appareils britanniques OneWeb, dont le nombre total sera de 648 satellites, a également commencé.
À son tour, la Russie développe le programme Sphère. Les premiers lancements commenceront en 2023, il comprendra plus de 600 satellites.
Comme on le voit sur les images ci-dessous, certaines orbites sont bien occupées. L'espace est grand et le risque de collision extrêmement faible: la preuve les collisions sont rares et tout cet ensemble tourne sans problème. Néanmoins quelques collisions ont eu lieu et l'augmentation du trafic fera augmenter le risque. De plus ces objets, de taille non négligeables lorsqu'il s'agit de satellites, viennent compliquer les observations des astrophysiciens qui doivent "soustraire" de leurs données/images ces satellites non naturels.
Source: TASS; Crédit d'illustration: NASA et kosmosnews.fr