Récupération des morceaux du lanceur Soyouz: les images!

L'hélicoptère récupère la partie haute du second étage du lanceur Soyouz qui a été lancé depuis Baïkonour le 7 février 2020. Région de Sverdlovsk, Russie.

Désormais poussé par l’exigence environnementale, Roscosmos tente de retrouver et récupérer les morceaux des étages de ses lanceurs qui retombent sur Terre.

Il fut un temps où la préoccupation des Russes et avant des Soviétiques pour ces débris était assez faible. Et une visite à Baïkonour confirmera cette idée: ce qui ne sert plus est abandonné sur place. Pas d'argent pour remettre le terrain en état. Mais le Kazakhstan, qui loue le cosmodrome à la Russie a mis la pression pour que les Russes abandonnent leurs lanceurs aux ergols toxiques (Proton) et surtout récupèrent les débris qui retombent dans les zones prévues.

A présent tous les étages qui retombent sur Terre, que ce soit au Kazakhstan ou en Russie, sont systématiquement recherchés et récupérés, et les zones font l'objet de prélèvements et d'analyses pour vérifier l'absence de résidus toxiques. Avec le lanceur Soyouz il y a peu de risques pour l'environnement: kérosène ou oxygène liquide ne sont pas de nature à faire beaucoup de dégâts.

Restent les débris qui pourraient, à la longue polluer, visuellement le paysage... Et personne n'a envie, en se promenant, de tomber sur un étage de fusée abandonné. [Euh... si: moi!]

Retrouver les blocs périphériques (premier étage) du lanceur soyouz dans les steppes du Kazakhstan est assez facile: les zones prévues, peu ou pas peuplées, sont également assez désertiques (végétation rare typique de la steppe).

C'est une toute autre histoire pour les autres éléments (coiffes, second étage, éléments du bas du 3ème étage, et parfois tour de sauvetage). Beaucoup de ces éléments tombent de haut puisqu'ils sont largués bien plus tard durant le vol. Par la force des choses, les zones de retombées sont plus géographiquement étalées, l'influence des vents étant plus forte, et surtout ces élément retombent dans des régions russes largement boisées.

L'hélicoptère est alors indispensable pour repérer visuellement puis récupérer (souvent après découpe) les morceaux du lanceur.

Dans les images ci-dessous on voit un hélicoptère extraire une partie d'un étage d'entre les bouleaux...

Source et crédits photographiques: Roscosmos/TsENKI

La chute de l'étage de Soyouz dans une zone boisée a obligé les récupérateurs à abattre quelques bouleaux pour permettre l'hélitreuillage.

C'est parti pour le transport.

Les éléments sont ensuite découpés en morceaux de 2 T pour permettre leur évacuation par camion.