Une solution étonnante pour éliminer les débris spatiaux

Le principe du système. Bien qu'en russe, on s’intéressera aux 7 étape illustrées en bas de l'illustration.

A l'occasion du colloque "Archimède-2019" de jeunes scientifiques russes de la société RSS (Russian Space Systems), une filiale de Roscosmos, ont présenté un projet de vaisseau spatial collecteur de débris spatiaux.

On sait que ce problème prend de plus en plus d'importance au fur et à mesure que le nombre de satellites augmente (et par là même le nombre de ceux qui sont sans contrôle entier ou en morceaux).

Quel et 'idée principale, et innovante, proposée? Collecter les débris à l'aide d'un filet en titane (jusque là rie de nouveau) et les réduire ensuite en poudre pour les utiliser comme carburant pour l'engin lui-même pour augmenter son altitude et collecter de nouveaux débris et ainsi de suite... Faisable?

Ces ingénieurs pensent que oui: l'engin pourrait avoir une masse de 2,5 T, serait mis sur une orbite d'environ 400 km ce qui ne nécessiterait pas un lancement très cher (pas d'étage d'injection additionnel) et comprendrait, outre le filet et le câblage pour rapatrier les débris, un système de broyage. La poudre issue de ce dernier serait mélangée avec de l'oxygène (l'oxydant) et de l'hydrogène (le fuel) produit à partir de la décomposition de l'eau (système connu sous le nom de "système de Sabatier"). Les débris seraient localisés d'après les données des trajectoires enregistrées par les systèmes russes et internationaux de catalogage et l'engin fonctionnerait en mode automatique, élevant son orbite en fonction des données et du carburant disponible.

Il est estimé qu'un cycle complet (capture, broyage, recyclage) permettrait d'obtenir (et donc d'éliminer) 500 kg de débris.

Les orbites nettoyées seraient comprises entre 400 et 1500 km d'altitude, orbites les plus polluées.

Un beau projet qui demandera sans doute un développement complexe mais prometteur.

Source et crédit photographique: Roscosmos