Dmitry Baranov, de RKT Progress, désigné chef-ingénieur du projet de Lanceur Super-Lourd

Dmitry Rogozine écoutant les explications de Dmitry Baranov devant les débris du lanceur soyouz. A l'extrême droite Sergueï Romanov (DG d'Energiya) et à gauche on reconnaît N Sevastiyanov (Le DG du TsNIIMash). Photo: Roscosmos.

Bien que l'information ne soit pas officielle, des sources dans l'industrie spatiale russe, indiquent à l'agence RIA novosti que Dmitry Baranov, le DG de RKT Progress, le fabricant du lanceur Soyouz, a été chargé de préparer un design préparatoire du lanceur super-lourd russe comportant différentes variantes.

Ces informations confirment que les choix définitifs ne sont pas encore arrêtés et que ce sera bien RKT Progress qui sera chargé de l'intégration de ce lanceur (l'intégration générale, avec le vaisseau Federatsiya, étant du ressort d'Energiya).

En même temps qui d'autre au sein de l'industrie spatiale russe pouvait être chargé de ce travail sinon cette branche de Roscosmos qui a su développer différentes versions du lanceur Soyouz, y compris récemment avec Soyouz pour Kourou (dont le responsable n'était à l'époque que ce même Baranov), mais aussi Soyouz-5 (en cours et base du lanceur super-lourd) et Soyouz 2.1v ? Khrunitchev était hors circuit en raison du développement du lanceur Angara et des difficultés financières de la société. Notons que toute façon un projet comme celui-ci nécessitera de redistribuer le travail au sein d'un grand nombre de sociétés russes.

Notons que toutes ces entreprises seront d'ici à 2 ans réunies en un seul holding intégré dans Energiya et qu'elles font toutes partie de Roscosmos. Cela veut aussi dire que la concurrence entre les différentes entreprises a fortement diminué, concurrence qui prévalait depuis toujours au sein de l'industrie spatiale russe, et particulièrement à l'époque soviétique où les luttes d'influence étaient fortes. On lira avec intérêt le "point de vue" publié ici.

Notons pour la petite histoire que Dmitry Baranov parle le français. Il avait donné une interview en français quand le projet "Soyouz à Kourou" avait connu son premier lancement.

Source: RIA Novosti