Entraînement à un retour en mode manuel pour les cosmonautes

La centrifugeuse CF-7 à la cité des étoiles.

Les équipages de la mission ISS 55/56 poursuivent leur entraînement au TsPK. Pour  Oleg Artemiev , Andrew Foystel, Alexandre Ovchinin et Nick Hague l'heure était à pratiquer un retour sur Terre en Soyouz (module de descente) simulé en mode manuel.

On sait qu'il existe 3 modes de retour pour le vaisseau russe dans l'atmosphère: le mode automatique dans lequel le module utilise ses petits moteurs d'orientation pour se placer de telle sorte qu'il utilise l'aérodynamique pour modifier sa trajectoire. De cette façon le véhicule a une certaine portance et elle est utilisée pour construire une trajectoire qui lui permet de minimiser les g encaissés par les cosmonautes. Le second mode est un retour balistique: en cas de défaillance du système de contrôle ou des moteurs, l'engin retombe selon les lois de la mécanique céleste et de la pierre qui tombe. Ce mode est un mode de secours et il fait encaisser aux cosmonautes le maximum de g admissibles pour survivre. Enfin un troisième mode dit "manuel" noté "RUS" (mais oui!) en russe, où les cosmonautes peuvent contrôler l'attitude du module avec les moteurs mais l'assistance de l'automatisme fait défaut. Ce dernier mode n'a jamais été utilisé, mais on ne sait jamais...

Pour que ce mode soit possible, il faut que, déjà, les cosmonautes soient lucides pour appliquer les commandes nécessaires et la première condition est de pouvoir résister aux forces d'accélérations du retour. C'est pourquoi l'entraînement se réalise dans une centrifugeuse du TsPK (la CF-7). Selon le scénario retenu celui qui est aux commandes doit diriger le vaisseau de façon à minimiser les g tout en essayant d'éviter de se poser trop loin des zones prévues pour l'arrivée des secours. Un retour en mode balistique peut amener l'engin à plus de 100 km de son point initialement prévu. Dans l'entraînement de mercredi, la limite en mode manuel était fixée à 30 km du point prévu en mode automatique... Les différents cosmonautes et astronautes ont bien réussi l'épreuve.

Source et crédits photographiques: TsPK

Un écran de contrôle du simulateur TS-7 de retour manuel.