Vers la validation du process de fabrication du lanceur Angara
La série des lanceurs Angara est la première a avoir été conçue après la période soviétique. Son histoire est symptomatique de cette période difficile pour la spatial russe. Pensée au début des années 1990, son développement n’a véritablement commencé qu’une dizaine d’années après, tout comme son pas de lancement à Plesetsk, réalisé sur les fondations inachevées d’un pas de tir Zenit.
Malgré les vicissitudes de son financement, la fusée a pu effectuer son premier vol sous sa version légère (Angara 1.2PP) en juillet 2014 puis son second en version lourde (Angara A5) en décembre 2014, tous les deux réussis.
Cependant les difficultés se sont accumulées au niveau de la production en série du véhicule avec les problèmes de son fabricant, le Centre Khrunitchev, au bord de la faillite. Finalement la production des éléments a été organisée à Omsk (au centre Polyot, une des branches de Khrunitchev), les éléments de base (les modules universels, URM1) étant ensuite rapatriés à Moscou pour l’assemblage final avant expédition à Plesetsk.
Ce 16 janvier 2018, 2 URM1 ont donc été envoyés à Moscou par train. L’un constituera l’élément BB-1 (l’un des éléments latéraux) et l’autre constituera le corps central de la fusée (étage 2). Plutôt, 2 autres éléments avaient été adressés à Moscou, l’un devant servir aussi d’élément latéral, l’autre étant en examen final au TsIIMASH (le centre de recherche et validation technologique de Roscosmos) pour validation du process de fabrication.
Au final les divers éléments permettront le second envol de l’Angara A5 et dans la foulée la production en série d’un lanceur qui doit remplacer à l’horizon 2025 le lanceur Proton M.
Source : Roscosmos