Dans les entrailles de « Globous »…
Voici "Globous", boîtier ouvert. Bien qu'il n'y est que deux mouvements de rotation, le système électro-mécanique est complexe car il faut assurer des mouvements synchronisés avec la réalité selon les données arrivant par le connecteur situé en bas à droite de l'image. De nos jours ce Globous est remplacé par un affichage sur écran.
Pour une fois un peu d'histoire géospatiale: le programme spatial soviétique surprenait parfois par l'originalité de ses solutions.
Par exemple, l'un des instruments de navigation à bord du vaisseau Soyouz était le « Globous ». Il devait son nom au fait qu'il utilisait un globe terrestre en rotation pour afficher la position du vaisseau au-dessus de la Terre.
Cet instrument de navigation était un calculateur analogique électromécanique intégrant un système complexe d'engrenages, de cames et de différentiels pour calculer la position du vaisseau.
L'appareil contenait également plusieurs relais, solénoïdes et autres composants électro-mécaniques.
L'angle sur l'image ci-dessous est de 51,8°. Ce n'est pas un hasard : il s'agit de l'inclinaison de l'orbite standard des Soyouz.
Par conséquent, la simple rotation du globe autour de la ligne pointillée permet au système de suivi de cible de suivre l'orbite standard. La rotation des deux moitiés du globe autour des pôles produit différentes orbites à 51,8° au-dessus de la surface de la Terre, du fait de la rotation terrestre.
Pourquoi 51,8° ? Le cosmodrome de Baïkonour, site de lancement des vaisseaux Soyouz, est situé à 45,97° de latitude nord, ce qui correspond à l'inclinaison optimale. Cependant, pour éviter de lancer le vaisseau au-dessus de l'ouest de la Chine (où il risquerait de s'écraser accidentellement), il a fallu incliner la trajectoire de la fusée davantage vers le nord, soit à un angle de 51,8°.
Source: Kosmodiver; Crédits photographiques: vis Kosmodiver
La globe qui est animé d'un mouvement rotation autour d'un axe perpendiculaire à l'axe en pointillés. Il tourne également autour de l'axe des pôles.
Toujours le Globous: un boîtier bien rempli.
L'interface avec l'homme (le cosmonaute) est, elle, plus simple.