S’habituer à l’apesanteur…sur Terre

Il n'y a pas beaucoup de moyens de s'entraîner à l'apesanteur sur Terre.

Il n'y en a même que trois: dans une piscine (Hydrolaboratoire du TsPK), avec un système de suspensions (Stand "Vikhod-2" du TsPK) et dans un avion en vol parabolique.

Ce dernier, bien que très court, offre la meilleure simulation.

Les vols le long de la trajectoire parabolique de l'avion laboratoire IL-76 MDK contribuent à briser la loi de la gravité terrestre.

Lors de manœuvres de « glissade » à des altitudes comprises entre 6 000 et 9 000 mètres, un effet d'apesanteur à court terme d'une durée d'environ 25 secondes est obtenu. Pendant ces périodes, les candidats cosmonautes et les membres actuels de l’équipe « s’habituent » à un espace non pris en charge et apprennent à effectuer les tâches qui leur sont assignées dans un état inhabituel pour les humains.

Une telle formation est un élément obligatoire de la formation pour toute personne sur le point de voler dans l'espace.

Par exemple, Haroutyoun Kiviryan, lors d'un cycle de vols d'essai et d'entraînement, a consolidé les compétences acquises au stade de la formation spatiale générale.

Selon les spécialistes du TsPK, pour s'habituer simplement à l'absence de gravité, il est nécessaire d'effectuer au moins 6 vols d'essai et d'entraînement. En plus de l'adaptation physique du corps, il fallait apprendre à se déplacer dans un environnement non soutenu, où n'importe quelle surface pouvait être soit un sol, soit un plafond.

Haroutyoun Kiviryan a mis en pratique les compétences d'orientation et de mouvement précédemment acquises, en apesanteur et en mouvement, dans la combinaison spatiale "Falcon" en utilisant divers moyens et éléments de fixation.

Enfiler une combinaison spatiale n'est pas non plus facile sur Terre, mais dans les airs, en l'absence de support, en une minute et demie (trois « glissades »), cela devient une tâche non anodine, que le cosmonaute d'essai a accompli avec succès.

Source et crédits photographiques: TsPK/Roscosmos