A Kourou le site de lancement Soyouz pourrait être converti pour un lanceur européen de classe moyenne

L'ensemble de lancement Soyouz à Kourou. Image d'archives ©Arianespace/ESA/CSG/CNES.

Le site de lancement des fusées Soyouz au cosmodrome de Kourou, situé en Guyane française, peut être converti pour des lanceurs européens de classe moyenne ou réservé à la construction d'entrepôts sur son territoire.

C'est ce qu'a annoncé lundi lors d'une conférence de presse à Paris le directeur des transports spatiaux de l'Agence spatiale européenne (ESA) Daniel Neuenschwander.

"Le problème pour l'ESA est que dès que les 2 lanceurs quittent le site de lancement, le segment sol de Soyouz devient la propriété de six États membres de l'ESA. La question est l'utilisation ultérieure de cette infrastructure. Nous en discuterons avec les pays membres, il y a différentes options : le transformer en site de lancement de lanceurs de classe moyenne ou créer des entrepôts à sa place", a-t-il déclaré.

Neuenschwander a ajouté que l'agence discutait de la question avec le gouvernement français et l'opérateur de lancement Arianespace. 

"En ce moment, deux lanceurs Soyouz sont sur le site de tir en Guyane française, mais n'oublions pas que les satellites OneWeb sont situés à Baïkonour. Le gouvernement français, l'ESA et Arianespace se concertent sur la question de leur échange. La correspondance avec les autorités russes est en cours par les canaux du gouvernement français", a-t-il noté.

En juillet 2022, le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, a tweeté que le conseil des gouverneurs de l'ESA avait décidé de mettre fin à la coopération avec Roscosmos sur le programme ExoMars. A cette époque, Roscosmos a annoncé que la Russie pourrait mettre en œuvre sa part du projet au niveau national ou avec la participation de partenaires de pays amis.