Bilan spatial russe depuis…le premier spoutnik

Le schéma du premier satellite artificiel de la Terre.

Le schéma du premier satellite artificiel de la Terre.

Il y a exactement 65 ans, le 4 octobre 1957, l'ère spatiale commençait avec le lancement du premier satellite terrestre artificiel depuis le cosmodrome de Baïkonour.

C'est pour nous à Kosmosnews de faire un petit bila, chiffré des lancements soviétique et russes depuis le début de l'ère spatiale.

Ça tombe bien, le service de presse de Roscosmos l'a fait pour nous et a calculé que depuis ce moment historique, 3 370 lancements de lanceurs nationaux ont été effectués, qui ont lancé 4 727 engins spatiaux sur des orbites proches de la Terre et des trajectoires de départ, dont 154 engins spatiaux avec des cosmonautes.

Si on s'intéresse aux cosmodrome russes, voyons le décompte: Baïkonour (1 526 lancements, 1 986 satellites), Kapustin Yar (101 lancements, 90 satellites), Plesetsk (1 651 lancements, 2 130 satellites), Svobodny (5 lancements, 5 satellites) et Vostochny (11 lancements, 290 satellites).

Comme on le voit c'est le cosmodrome militaire de Plesetsk qui est en tête, bien qu'il soit moins connu que Baïkonour, car ce dernier a vu tous les lancements habités ou les lancements pour l'activité spatiale habitée (stations spatiale entre autres).

Des engins spatiaux ont également été lancés depuis des sous-marins russes (3 lancements, 3 satellites), la plate-forme flottante du projet Sea Launch (36 lancements, 32 satellites), la formation de missiles Yasnensky (10 lancements, 90 satellites) et le Centre Spatial Guyanais (27 lancements, 101 satellites).

Enfin notons que depuis octobre 2018, 89 lancements consécutifs réussis de lanceurs russes ont été effectués. C'est un record dans l'histoire moderne de la Russie.

Pourquoi les soviétiques ont-ils été longtemps en avance sur le reste du Monde ? Réponse dans la légende de la troisième image de cette page...

À venir - nouveaux lancements !

Source et crédits photographiques et graphiques: Roscosmos

Une représentation de la fusée R-7 (la "semyorka", la "septième") avec spoutnik à bord.

Une représentation de la fusée R-7 (la "semyorka", la "septième") avec spoutnik à bord.

La R-7 avec à côté les fusée américaine de la même époque.

La R-7 avec à côté les fusées américaines de la même époque. La R-7 était calculée pour emporter une charge nucléaire lourde (plusieurs tonnes). Il a donc été facile (!) ensuite d'envoyer toute sorte de satellites et vaisseaux spatiaux en orbite et vers les planètes du système solaire. La preuve: cette fusée (avec un étage supplémentaire) est encore utilisée aujourd'hui (avec quelques modifications (passage au numérique) pour tous les lancements habités russes. Sa complexité architecturale fait sa beauté indémodable, mais plombe un peu son coût de fabrication. Quoique...qui peut envoyer trois personnes dans l'espace pour moins cher? A voir.

Lancement depuis Baïkonour de la fusée Soyouz évolution de la R-7. Image d'archives.

Lancement depuis Baïkonour de la fusée Soyouz évolution de la R-7. Image d'archives.

Lancement depuis Vostochny de la fusée Soyouz évolution de la R-7. Image d'archives.

Lancement depuis Vostochny de la fusée Soyouz évolution de la R-7. Image d'archives.