Un réseau international de nano-stations sismologiques sur la Lune ?

Des scientifiques de l'Institut central de recherche en génie mécanique (TsNIIMash, l'institut central de Roscosmos) proposent de créer un réseau géophysique mondial de stations scientifiques automatiques sur la Lune qui permettra de déterminer l'emplacement des tremblements de lune et de mesurer la chaleur émanant de ses entrailles.

On suppose que le réseau sera composé de cinq ou six nanostations sélénophysiques autonomes pesant 15 à 20 kg, situées dans les régions des pôles, de l'équateur et des latitudes moyennes sur les faces visible et éloignée de la Lune.

La livraison de nanostations sur la Lune peut être effectuée à l'aide du vaisseau spatial de décollage et d'atterrissage sans pilote réutilisable "Korvet", proposé pour création par NPO Lavochkine (qui fait partie de Roscosmos).

Selon les calculs des scientifiques, Korvet avec les nanostations serait lancée par le lanceur Angara et livrée en orbite lunaire basse, après quoi elle effectue plusieurs opérations pour livrer et installer des nanostations sur la surface lunaire à l'aide d'un manipulateur, décoller et ravitailler le vaisseau spatial en orbite lunaire.

La nanostation est un conteneur cylindrique de petite taille en matériau composite avec un générateur thermoélectrique à radio-isotopes de faible puissance et des supports pour une installation au sol. L'instrumentation scientifique devrait comprendre un sismomètre très sensible avec une fonction supplémentaire de gravimètre, un magnétomètre, des capteurs de flux de chaleur, une radiobalise et un réflecteur d'angle. Une telle instrumentation permettra une surveillance intégrée à long terme de la Lune, y compris des études sismiques pour déterminer la dynamique du flux de chaleur interne, des champs gravitationnels et magnétiques du satellite naturel de la Terre.

Les scientifiques pensent que ce projet aura un bon potentiel de coopération internationale. Dans le même temps, des partenaires étrangers pourraient participer à la création d'instruments scientifiques individuels (par exemple, des sismomètres très sensibles) et assurer l'intégration des nanostations russes avec leurs atterrisseurs lunaires prometteurs.

Source et crédit photographique: Roscosmos