La photo d’un jour – 10 décembre 2021

Les capteurs sont placés sur les doigts majeurs ©TASS/Alexandre Misourkine.

Les capteurs sont placés sur les doigts majeurs ©TASS/Alexandre Misourkine.

De l'envoyé spécial de TASS, le cosmonaute Alexandre Misourkine.

L'expérience Lazma, qui permettra d'étudier la redistribution du flux sanguin périphérique des membres vers la tête et d'évaluer le métabolisme oxydatif de la peau en microgravité, a démarré à bord de la Station spatiale internationale.

Trois membres de l'équipage du Soyouz MS-20 participent à l'expérience : le cosmonaute de Roscosmos Alexandre Misourkine, le milliardaire japonais Yusaku Maezawa et son assistant commercial Yozo Hirano.

Les experts prévoient de confirmer ou d'infirmer l'hypothèse d'une diminution en deux phases de la microcirculation sanguine dans les extrémités des cosmonautes pendant la période d'adaptation aiguë aux conditions de microgravité. Comme cela été dit à TASS par un chercheur de premier plan au Centre scientifique et technologique de photonique biomédicale, Oryol State University. I. S. Tourguenev, Andreï Dunayev, pour cela sera utilisé le dispositif "Lazma-PF", qui utilise des méthodes de diagnostic non invasives qui ne nécessitent pas l'utilisation d'aiguilles ou d'autres instruments chirurgicaux.

"Ces méthodes de biophotonique ont depuis longtemps et bien fait leurs preuves en biomédecine, elles sont basées sur la détection de la peau avec un rayonnement optique (absolument sûr et de faible puissance, comme un pointeur laser) et l'enregistrement du rayonnement émis par les tissus, par lequel divers les paramètres biomédicaux sont calculés et analysés", a noté Dunayev.

La méthode de débitmétrie laser Doppler enregistrera le signal des globules rouges en mouvement et permettra d'évaluer la perfusion cutanée (nombre moyen de globules rouges et leur vitesse moyenne). Ainsi, le flux sanguin périphérique sera examiné. À son tour, la méthode de spectroscopie de fluorescence utilisant différentes longueurs d'onde excitera la fluorescence de divers biomarqueurs cutanés, dont le NADH, qui caractérise indirectement le métabolisme oxydatif des tissus biologiques (évaluation de la « respiration tissulaire »).

Livraison d'équipement

Un groupe de scientifiques a travaillé au développement d'appareils pouvant fonctionner dans des conditions de microgravité. L'équipement, a noté Dunayev, a été livré à l'ISS sur le vaisseau spatial Soyouz MS-20. Avec son aide, il est prévu d'examiner les tempes, les poignets et le majeur ainsi que les gros orteils.

"Les appareils portables seront sécurisés avec des bandages, les appareils eux-mêmes fonctionneront via un canal de communication sans fil", a ajouté Dunayev, précisant que les données reçues seront traitées sur Terre.

L'expérience sur l'ISS sera menée pendant 10 jours. Après le retour des membres d'équipage du Soyouz MS-20, les recherches se poursuivront sur Terre.

"C'est l'idée : faire des recherches avant le vol, pendant le vol en microgravité et après le vol pour vérifier comment l'adaptation inverse va se produire. Je pense dans la semaine qui suit l'atterrissage", a conclu le spécialiste.

Dunayev a souligné que l'expérience avait eu lieu grâce au soutien du cosmonaute Alexandre Misourkine, au parrainage de Yusaku Maedzawa, de Space Adventures, de RKK Energuya et du TsPK. L'expérience est basée sur le développement innovant russe du dispositif de Lazma (Moscou), le co-organisateur de l'expérience étant le Centre scientifique et technologique de photonique biomédicale de l'Université d'État d'Orël, nommé d'après I. S. Tourgueniev.

Source et crédits photographiques: TASS/Alexandre Misourkine