Rogozine a qualifié la course à la Lune entre pays de « dénuée de sens »

Le chef de Roscosmos Dmitri Rogozine estime que la course lunaire entre les puissances spatiales mondiales, y compris entre la Russie et les États-Unis, atteint une certaine limite, après quoi elle perd tout sens.

"Cette course continue jusqu'à une certaine limite, jusqu'à ce qu'on commence enfin à comprendre qu'elle n'a pas de sens, car en tout cas, le critère de coopération revient", a déclaré Rogozine à l'antenne de l'émission Vremya sur Channel One.

Selon lui, la Russie est prête à fournir une assistance à d'autres pays, dont les États-Unis, dans l'exploration de la Lune. "Nous viendrons au secours des Américains, je pense que les Américains ne refuseront pas de nous aider", a déclaré le chef de Roscosmos, faisant référence au fait que les divers vaisseaux spatiaux aujourd'hui à l'ISS constitue une sécurité en cas de problème.

Auparavant, Rogozine a déclaré que la Russie, très probablement, ne prendra pas une participation à grande échelle dans le projet américain de création d'une station lunaire dans le cadre du programme Artemis, car dans son état actuel, ce projet est principalement nécessaire pour résoudre les problèmes du côté américain. Les États-Unis ont proposé le concept de Deep Space Gateway, qui servira de point de transfert pour les missions vers un satellite naturel de la Terre et dans l'espace lointain. Au printemps 2019, la NASA a également annoncé le projet Artemis, qui implique la construction d'une colonie sur la Lune.

Rogozine dans une interview avec TASS a déclaré que Roscosmos est prêt à participer au projet international de la station lunaire uniquement sur un pied d'égalité avec la NASA. Il a également rapporté que la Russie préparerait des "amendements de Zeus" à un accord sur le programme lunaire américain "Artemis". Les accords Artemis ont été conclus avec l'Australie, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada, le Luxembourg, les Émirats arabes unis et le Japon.

Source: TASS

Dmitry Rogozine, DG de Roscosmos © Mikhail Metzel / TASS. Image d'archives.