Deux équipages s’entrainent à la survie sur l’eau
Andreï Borisenko, Anton Shkaplerov et Mukhtar Aymakhanov avant l'exercice.
Les équipages de cosmonautes continuent de s'entraîner aux situations d'urgence.
Cette fois-ci ce sont deux équipages formés respectivement de Anton Shkaplerov, Andreï Borisenko et Mukhtar Aymakhanov puis de Oleg Artemyev, Nikolaï Choub et Sergueï Korsakov, qui se sont entraîné à évacuer la capsule de retour du soyouz une fois celle-ci ayant "atterri" sur...l'eau, pour une raison quelconque.
Il y a deux types de situations dans ce cas: d'une part une situation d'urgence absolue: fuite d'étanchéité à l'eau de la capsule, et les cosmonautes doivent sortir le plus vite possible de la capsule, directement avec leur scaphandre. Les trois doivent évacuer le vaisseau en 8 minutes maximum. C'est un exercice épuisant compte-tenu de l’exiguïté de la capsule et de l'écoutille à ouverture interne qui gène. C'est le scénario "rapide" ou encore "court". D'autre part une situation plus confortable où les cosmonautes ont le temps de cahnger de tenue et de troquer leur scaphandre contre une combinaison appelée Trout (truite) bien plus confortable pour résister aux conditions extérieures et attendre l'arrivée des secours sur l'eau. C'est le scénario "long" mais changer de combinaison dans la capsule est exténuant.
Changer de vêtements à l'intérieur du véhicule de descente est une tâche très lourde avec une consommation d'énergie élevée, un stress physique et psychologique. Le cosmonaute Roscosmos Andrei Borisenko, comme ses coéquipiers au moment de la formation, n'est pas le premier à suivre une formation sur les actions après l'atterrissage à la surface de l'eau et compare la procédure d'habillage dans des conditions de température élevée à l'intérieur du véhicule de descente avec rester dans un sauna et mettre un ensemble complet de vêtements d'hiver vêtements...
"Un atterrissage d'urgence sur l'eau peut se produire à n'importe quelle étape du vol de l'engin spatial Soyouz: au lancement, pendant un vol spatial - sur n'importe quelle orbite autour de la Terre, après que les astronautes ont terminé un programme d'expédition à long terme", a expliqué Viktor Ren, chef adjoint du département de formation extrême du TsPK. "La situation la plus difficile est lorsque les cosmonautes quittent l'appareil après un long séjour en orbite. En raison de l'influence prolongée des facteurs défavorables du vol spatial, les forces de l'équipage sont limitées."
Quelques photos commentée de cet entraînement.
Sources et crédits photographiques: TsPK/Roscosmos
Andreï Borisenko, en combinaison Trout, évacue la capsule de retour de Soyouz.
Plouf!...pour Mukhtar Aymakhanov.
Mukhtar Aymakhanov allume le fumigène pour faciliter le repérage par les secouristes.
Idem pour Anton Skaplerov.
Pour les secouristes il ne suffit pas de rejoindre les cosmonautes, il faut aussi les hisser dans le canot ce qui est très difficile: 4 hommes ne sont pas de trop, voire même 5 dont trois dans l'eau.
L'exercice "d'urgence": C'est l'autre équipage composé de Sergueï Korsakov, Oleg Artemyev et Nikolaï Choub qui se prête à l'exercice.
L'équipage pose en présence de Pavel Vlassov, le DG du TsPK, avant l'exercice: cela évite à Oleg Artemyev de poser les cheveux mouillés (!).
Et plouf pour pour Artemyev. Déjà Nikolaï Choub se prépare à sortir de la capsule: le temps presse.
Sergueï Korsakov.
Les cosmonautes se rassemblent en triangle.
Boire une eau potable (et non salée si l'atterrissage est en mer) est essentiel si les secouristes mettent du temps à arriver.
Korsakov utilise un petit objet réfléchissant: utilité non déterminée. Avez-vous une idée? Un système rudimentaire de positionnement? Un système pour provoquer un éclat lumineux avec le soleil pour le repérage des secouristes?
Les cosmonautes s'alignent et nagent pour se déplacer si nécessaire.
Oleg Artemyev et Pavel Vlassov après l'exercice. A droite derrière Vlassov, Viktor Ren (avec la casquette).