Deux touristes sur Soyouz en 2023, dont un avec sortie dans l’espace depuis l’ISS

Roscosmos et Energuya ont annoncé la signature d'un contrat de tourisme spatial:

Entre Energuya et Space Adventures Inc. (USA) un contrat a été signé pour une expédition à court terme en 2023 de deux participants au vol spatial à bord du Soyouz MS vers le segment russe de la Station spatiale internationale (ISS).

Il est prévu qu'au cours de l'expédition, l'un des participants au vol spatial, avec un cosmonaute russe professionnel, se rendra dans l'espace depuis le segment russe de l'ISS.

Auparavant, de 2001 à 2009, Energuya et Roscosmos avaient conclu des contrats avec Space Adventures Inc et ainsi huit vols commerciaux à court terme vers le segment russe de l'ISS sur le vaisseau spatial Soyouz ont été achevés avec succès. Les touristes spatiaux étaient: Dennis Tito (USA, 2001), Mark Shuttleworth (Grande-Bretagne, 2002), Greg Olsen (USA, 2006), Anyusha Ansari (USA, 2006), Richard Garriott (USA, 2008), Charles Simoni (USA, 2007 , 2009) et Guy Laliberté (Canada, 2009).

Cela fait tout de même plus de 10 ans qu'un touriste n'est pas allé dans l'espace, largement en raison de la nécessité pour les russes de transporter les astronautes américains, privés de navette depuis 2011. L'arrivée des véhicules commerciaux Dragon Crew et bientôt de Starliner a ceci de bon qu'elle permet cette reprise des séjours touristiques.

Ce sera la première fois qu'un touriste effectuera une sortie extra-véhiculaire. On imagine que la préparation de ce touriste sera un peu plus poussée qu'habituellement, en raison de caractère toujours à haut risque d'une sortie dans l'espace.

Bien sûr on ne connaît pas les noms de ces deux touristes mais on souhaite que leur projet aille à leur terme.

On ne connaît pas non plus le tarif mais des estimations ont été avancées: si un simple vol vers l'ISS avec retour coûte aux alentours de 80 millions de dollars, avec une sortie dans l'espace il faut s'attendre à un coût d'environ 200 millions. En effet la préparation à la sortie est bien plus complexe et longue que d'être un simple passager. De plus le touriste utilisera un scaphandre Orlan dont le nombre d'utilisations, pour des raisons de sécurité, et limité.

Peu de gens peuvent se payer se luxe. Mais le monde actuel est ainsi fait que c'est possible.

Sources: Energuya/Roscosmos