Le lanceur émerge du MIK.
On n'a pas eu droit aux habituelles images d'intégration des satellites et du lanceur (restriction pour cause de sujet commercial très concurrentiel?) mais la fusée et ses charges utiles sont bien prêtes: ce matin au petit jour le tout à été exporté vers la zone de lancement et installé sur le pas de tir.
Le tir est prévu le 6 février à 22h42 heure de Paris (00h42 heure de Moscou).
Il s'agit de la constellation de satellites OneWeb pour l'internet rapide passant par l'espace: 18 plans orbitaux avec chacun 36 satellites, soit 648 satellites. Un concurrent direct de Starlink lancé par SpaceX. Le tout normalement en place et fonctionnel fin 2021. (On attend de voir tout de même...). Les 6 premiers satellites expérimentaux ont été lancés depuis Kourou par une Soyouz ST-B le 28 février 2019. C'est la même fusée (une Soyouz 2.1b, équivalent de la ST-B) qui, accompagnée de l'étage d'injection Fregat-M propulsera 34 satellites de OneWeb depuis la pas 31/6 de Baïkonour.
Pas de photos de l'intégration mais un bouquet d'images du transport et de l'installation du lanceur.
Qui vient avec nous pour une série de photos choisies et commentées ci-dessous? C'est parti!
Source et crédits photographiques: Roscosmos/TsENKI
La lanceur quelques instants avant sa sortie du MIK.
Il faisait froid ce matin à Baïkonour: sol verglacé bien que les températures ne soient pas excessivement basses (quelques degrés en-dessous de zéro seulement).
Le convoi s'élance pour le trajet vers le pas de tir. A droite on disqtingue le MIK d'où vient de sortir le lanceur. La porte est déjà refermée.
Le trajet jusqu'au pas de tir 31/6 est relativement court comparé à celui jusqu'au pas de tir 1/5. Les soviétiques avaient, lors de sa construction, tiré les leçons du 1/5: pas de nécessité d'éloigner autant MIK et pas de tir.
Belle image du lanceur Soyouz.
Le convoi franchit le point de contrôle: les hommes doivent passer par la petite "salle d'accueil" à gauche où se fait une vérification de l'identité.
Le lanceur est reculé vers la table de tir. On voit ici, à droite, le wagon abritant les dispositifs de thermorégulation de l'air envoyé sous la coiffe.
La coiffe qui protège les satellites est elle-même recouverte d'un emballage d'isolation. Ici les tuyaux amenant l'air chaud ont été déconnectés pour permettre la verticalisation du lanceur.
Les russes n'ont pas mégoté sur les logos parant la fusée: Roscosmos, Arianespace,...mais aussi Starsem, TsENKI, Lavochkine, RKT Progress. Tous les acteurs ont leur logo. Et sans doute OneWeb, caché pour le moment sous la protection thermique de la coiffe.
Le lanceur va être verticalisé.
La verticalisation repose sur l’hydraulique dont on distingue l'énorme vérin bien huilé.
C'est parti pour la verticalisation. La neige qui encombrait la table de lancement a été repoussée (au premier plan).
La verticalisation s'achève.
Le bras support peut se rabaisser. On note la présence sur le troisième étage d'un drapeau russe peint (plutôt rare habituellement).
Le pas de tir avec le lanceur vus depuis l'extrémité du carneau.
Une autre image du pas de tir.
Il ne doit tout de même pas faire bien chaud dans les plaines du Kazakhstan.
Les deux parties de la tour de service se referment sur le lanceur.
Aux hommes maintenant d'achever la préparation du lanceur et les tests avant le tir.