Rogozine visite une nouvelle fois Vostochny

Comme il l'avait promis Dmitry Rogozine visite Vostochny pour suivre la construction du pas de tir Angara.

Cette fois-ci il en a profité pour faire le bilan de l'année qui se termine et énoncer les perspectives.

En fait rien de bien nouveau, ou du moins de pas encore connu.

A Vostochny la difficulté est de construire le pas de tir (la seconde phase de construction du cosmodrome) dans un agenda très serré, tout en achevant la première phase. En particulier la question des logements, c'est-à-dire de la ville de Tsiolkovsky. Il ne veut pas que le cosmodrome fonctionne avec des équipes qui viennent le temps d'un lancement puis repartent mais bien de gens qui s'installent et un cosmodrome dont l'activité va croissante. Pour cela il faut achever le programme de logements et d'infrastructures sociales: 1700 appartements doivent être terminés en 2020.

Si les principales dates de lancement semblent avoir glissé un peu vers la droite (retard) il ne s'agit que de quelques mois: Le module pour l'ISS dont le lancement (enfin!) avait été annoncé pour novembre 2020 risque d'être repoussé en janvier 2021. Le premier lancement de l'Angara A5 depuis Vostochny, dont le pas de tir est en construction, devait avoir lieu en août 2023 pourrait n'avoir lieu qu'en septembre 2023.

On apprend aussi que la troisième phase de construction (la pas de tir pour le lanceur Super-lourd) devrait débuter en 2022 et le personnel ayant servi à construire la seconde phase devrait directement être utilisé dès 2023 pour cette troisième phase. Une idée qui avait déjà été envisagée pour la seconde depuis la première phase mais qui n'avait pas pu être réalisée dans les faits.

Rogozine a également confirmé qu'Energuya avait réclamé des fonds supplémentaires pour l'infrastructure de préparation du nouveau vaisseau piloté Orël à Vostochny mais il n'a pas révélé le montant de cette demande.

Il est envisagé par ailleurs un trajet vers l'ISS en "1-tour" mais il s'agit d'assurer d'abord, de façon régulière quand c'est possible, le trajet en 2 orbites comme l'a réussi le vaisseau cargo Progress le 4 avril 2019.

Pour le futur, et en particulier, en ce qui concerne la Lune, Roscosmos envisage un "élévateur" universel permettant de transporter hommes et matériel entre une station peri-lunaire et la surface de notre satellite naturel. Ce élévateur serait à la disposition (moyennant finances) de tous les pays qui le souhaiteraient. Mais c'est un investissement colossal qui n'est réalisable que dans le cadre d'une implication internationale.

Source et crédits photographiques: TASS, TASS, TASS, TASS, TASS et Roscosmos