Comment survivre dans la steppe…
Le module de retour de Soyouz qui fictivement s'est posé dans les steppes kazakhes. Les sièges du Soyouz ont été sortis pour servir à l'extérieur du module.
Comment survivre dans la steppe?
C'est la question qui s'est posée aux futurs cosmonautes.
Rappelons le contexte: en cas de retour de Soyouz en un point non prévu (une petite déviation dans la trajectoire de retour peut se traduire par une déviation de plusieurs centaines de kilomètres du point effectif d'atterrissage) de la steppe kazakh, si pour une raison ou une autre les équipes de récupération mettent beaucoup de temps à retrouver et récupérer l'équipage, celui-ci devra survivre malgré les conditions environnementales possiblement défavorables.
Traditionnellement les entraînements de ce type sont réalisé dans la région de Moscou en hiver ou près de Baïkonour en été (type désert). Cette fois-ci l'équation était différente: condition de steppe mais en...hiver!
Et cela change beaucoup de choses. Ici pas de problème de chaleur mais plutôt de froid, particulièrement la nuit (-15°C). Autre problème, l'absence de végétation importante (pas d'arbres!) laisse au vent tous les droits: il faut s'en protéger. L'absence d'arbres implique aussi l'absence de bois de chauffe...
L'épreuve était donc aussi à destination de Centre de préparation des cosmonautes (TsPK) qui voulait savoir quels ressources additionnelles cette situation pourrait nécessiter la présence dans les bagages du futur vaisseau piloté russe Orël. C'est pourquoi avant même qu'un vrai équipage de cosmonautes soient soumis à ce test, une équipe d'instructeurs du TsPK a réalisé l'épreuve. Et les retours obtenus de la part des deux types d'équipage vont permettre d'affiner la composition dues ressources à bord de la capsule de retour.
En quelques images commentées ci-dessous les sessions organisées entre 25 novembre et le 6 décembre.
Les cosmonautes ont dus d'abord enlever leurs scaphandre Sokol et revêtir leurs tenues chaudes. Ensuite il faut s'abriter du vent: ils ont tendu des filins qui vont permettre d'utiliser le parachute comme paravent.
Dans la steppe il n'y a pas d'arbres mais quand même des racines et une végétation courte qui va permettre de faire un petit feu.
Pas grand chose à faire sinon attendre les équipes de récupération.
Le parachute sert de paravent. Comme on le voit ce n'est qu'un entraînement, les maison de Baïkonour ne sont pas loin...
Non ce ne sont pas de vrais cosmonautes mais un équipage fictif d'instructeurs du TsPK.
Les vrais les voici: Nikolaï Chub, Sergueï Kud-Sverchkov, and Pyotr Dubrov. Deux autres équipages vont tester cette survie dans les steppes: Mukhtar Aimakhanov , Dmitry Peteline , Anna Kikina et Denis Matveev , Andreï Fedyaev , Sergueï Korsakov.