Conseil de Sécurité russe: la stratégie spatiale redéfinie d’ici le 15 juillet

Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de Sécurité ©RIA Novosti/Sergueï Goudneev.

Comme souvent dans ces cas là, il est difficile de savoir ce qui s'est vraiment dit lors de la réunion du Conseil de Sécurité russe tenue ce jour.

Le plus évident c'est que les bases de la stratégie russe dans le domaine spatial doivent être retravaillées (par rapport à ce qui avait été mis-au-point en 2013), les choses ayant beaucoup évoluées depuis à la fois du point de vue de l'environnement économique international (sanctions contre la Russie) et des ambitions nouvelles des autres pays (projets américains et autres vers la Lune). Le Conseil a fixé la limite du 15 juillet pour que le gouvernement soumette un nouveau programme dans le domaine spatial pour jusqu'en 2030 et au-delà. Ce programme stratégique sera soumis au Président russe pour approbation et décret.

La ligne de travail de Roscosmos devra englober l'ensemble des aspects de l'activité spatiale et être affinée et décrite avec plus de détails.

Vladimir Poutine a d'abord appelé à développer l'utilisation des résultats de l'activité spatiale dans toutes les sphères de la société.

Il a indiqué que le premier lancement de la fusée Angara-A5 depuis Vostochny devait intervenir en 2021[hum, c'est plutôt 2022 la date précédemment annoncée]  et celui de la version modernisée (Angara-A5M) en 2025, insistant sur l'importance de l'accès indépendant à l'espace par la Russie et la nécessité d'augmenter la part des lancements russes depuis Vostochny [une pression en direction des Kazakhs?].

Vladimir Poutine a aussi clairement jugé que l'industrie spatiale russe était en retard et que cela ne servait à rien de constamment parler du passé. Il faut, a-t-il soutenu, utiliser au mieux les compétences que possède la Russie sans quoi il sera impossible de changer les choses.

Parlant de Roscosmos, Vladimir Poutine, a jugé qu'il fallait conduire à son terme la réorganisation de la société spatiale publique (donc de l'industrie spatiale en général) et que trop souvent le timing et le financement n'étaient pas suffisamment argumenté et justifié.

Concernant la construction de la seconde phase du cosmodrome de Vostochny (le pas de tir Angara), Poutine demande au gouvernement de porter une attention spécifique à ce problème: jusqu'ici aucune entreprise n'a accepté de réaliser cette construction en raison du prix proposé [il faut comprendre "trop bas"]. Il juge nécssaire, non pas d'augmenter exagérément le prix offert, mais de proposer un prix réaliste, ni plus ni moins.

Il a enfin appelé a constamment surveiller les progrès scientifiques et technologiques, et a en utiliser les possibilités dans l'industrie spatiale.

Youri Borissov (le vice-premier ministre en charge du complexe militaro-industriel) a indiqué à la fin de la réunion que le budget de construction des deux premières étapes du cosmodrome de Vostochny n'avait pas besoin d'être révisé car la première phase n'a utilisé que 64% du financement (voir ici). La construction de la seconde étape v se poursuivre et utilisera aussi les sommes non utilisées par la première phase lors qu'elles deviendront disponibles [retour lors des actions en justice intentées contre les entreprises qui n'ont pas effectué les contrats signés].

Selon toujours Youri Borissov, la construction de la seconde phase pourrait être réalisée par la société Crocus Group déténue par Araz Agalarov.

Sources: RIA Novosti, RIA Novosti, RIA Novosti, RIA Novosti, RIA Novosti, RIA Novosti, TASS, Roscosmos.

Vladimir Poutine © RIA Novosti/Ramil Siddikov