Cosmos-482 va retomber sur Terre…

Une photo de Venera-8 en cours de préparation © NPO Lavochkine.

Est-ce que cela vous dit quelque chose Cosmos-482 ? Le numéro indique que ce n'est pas très récent. Cela date du début des années 70.

Rappelons d'abord que les soviétiques donnaient à tous leurs engins spatiaux le nom de "Cosmos" suivi d'un numéro. Si l'engin était secret il gardait cette dénomination. S'il n'était pas secret mais connaissait un échec c'était la même chose. Par contre en cas de succès (notamment de lancement) il prenait son nom prévu et désignait sa mission. De plus les soviétiques avaient pris l'habitude de lancer leurs sondes interplanétaires en deux exemplaires lorsqu'une fenêtre de tir se présentait. Ainsi ils souhaitaient multiplier les chances de succès au moment où les lanceurs n'étaient pas aussi fiables que maintenant (quoique...).

Ainsi la mission Venera-8 (Vénus-8) a connu un vrai succès mais l'une des deux sondes a subi un échec de lancement et est restée sur une orbite improbable. Il faut croire que l'idée de lancer deux sondes était la bonne pour cette fois-là.

Cette seconde sonde est donc dans l'espace, en orbite autour de la Terre depuis le 31 mars 1972...

Un spécialiste (!) américain de l'espace russe note que l'engin est actuellement sur une orbite de 112 km d'altitude et que donc ses chances de revenir sur Terre cette année ne sont pas négligeables.

Le problème c'est que cet engin incorpore un atterrisseur, qui devait se poser sur Vénus comme son compère de Venus-8, construit pour résister aux températures très importantes de Vénus. En conséquence de quoi, il se pourrait bien que cette partie de l'engin ne brûle pas dans l'atmosphère et représente une menace à l'endroit où il retombera.

Même si la probabilité est extrêmement faible de retomber dans une zone habitée, on peut prendre au sérieux cette menace. Mais comme on sait, il est impossible de prédire quand (et donc où) retombera l'engin. Cela dépend énormément de l'état de l'espace et l'atmosphère, qui sont elles-même particulièrement dépendantes de l'activité du Soleil. Il se peut que l'engin reste en orbite pour quelques années encore.

Sources: TASS et Space.com