Arktika: le système multispectral prêt pour son installation
Mais d'abord qu'est-ce qu'Arktika?
La Russie a un gros désavantage lorsqu'il s'agit d'espace: être située à des lattitudes très nordiques. D'abord lorsqu'il s'agit de lancer des satellites sur des orbites proches de l'équateur (satellites géostationnaires mais aussi sondes planétaires) l'emplacement des cosmodromes russes ne favorisent pas l'utilisation de la rotation de la Terre comme poussée supplémentaire. Mais aussi, tous les satellites d'observation de la Terre tels que les satellites météo placés au-dessus d'un point précis d'un territoire (en longitude) sur l'orbite équatoriale ont une faible visibilité de celui de la Russie: pas pratique!
Cela a conduit la Russie a lancer un projet visant à contourner ce problème: ce projet c'est le projet Arktika, projet qui comprendra à terme toute une série de satellites. Pour cela il faudra utiliser des satellites sur une orbite plutôt polaire, ce qui permettra d'observer tout le territoire russe, une fois par jour, une "lanière" de celui-ci, différente, étant acquise à chaque orbite. En multipliant les satellites on peut même réaliser cette observation complète plus d'une fois par jour.
Le projet a été long à être développé. Envisagé dès 2007, la construction du premier exemplaire est seulement attribuée à NPO Lavochkine en 2012. Et ce n'est qu'en 2018 que le premier instrument, un scanner multispectral (le MSU-GSM), construit par RKS, est finallement envoyé chez Lavochkine pour son intégration sur le satellite.
Le satellite, l'Arktika-M, devrait être lancé en 2019 et sera très similaire aux Electro-L, eux en position géostationnaire. Ces satellites sont réalisés sur la base de la plateforme "Navigator" qui a montré une excellente fiabilité.
Sources et illustrations graphiques: Roscosmos et NPO Lavochkine